Le roulement des patins, des skateboards, son sifflement si particulier lorsqu’il est en train de rouler entre vos doigts… Il reste et demeure sans doute une particularité cinématique totalement folle pour l’être humain dans son rapport à la psychologie motrice. Un sentiment de totale désinhibition devrait s’approprier chaque skateur, chaque rollerbladeur, dans sa gestion instantanée de l’équilibre. On dit souvent pour un motard qu’il doit faire corps avec sa machine, alors que pour le skate, ou le roller, c’est sensiblement différent. La proprioception est immédiate, et l’acquisition ne demande pas d’aller vers des gestes d’extrême dinguerie, mais plutôt d’extrême psychomotricité. Dégingandé, par exemple, mais en gardant la fluidité. C’est vraisemblablement un point commun de tous les styles les plus admirés… Sans férocement rechercher l’exploit, car il est déjà de pouvoir se mouvoir en osmose avec son roulement. Ici en vidéo, des postures d’entrainement à réaliser avant de partir dehors par exemple, attention, même ici, la chute risque de survenir si vous n’êtes pas agguéri, prenez des protections poignet, coude genou hanche, casque si besoin, ou réfléchissez en bougeant, méthodiquement, comme un musicien s’entrainant d’abord lentement : La majeur, Si#, do, sol 7em ?
